Enseignements du printemps du 17e Gyalwang Karmapa
à l’occasion de l’Arya Kshéma
La vie du 8e Karmapa Mikyeu Dorjé
7e Arya Kshéma
14 mars 2021
Après les prières, Sa Sainteté souhaite la bienvenue à Kyabjé Bokar Rinpoché Chungsi, Khènpo Rinpoché, tous les khènpos, les guéshés, les enseignants et tous les moines. Sa Sainteté salue tout particulièrement les nonnes des shedras de nonnes, ainsi que tous les étudiants laïques – hommes et femmes – qui suivent la diffusion par internet partout dans le monde.
1ère partie : Tous les êtres sont aussi bons que nos parents
Sa Sainteté commence ce 18e jour d’enseignement par un retour au texte de Mikyeu Dorjé, les Actes bons. Il nous rappelle que le texte se divise en deux parties principales et que la 9e strophe se trouve dans la deuxième partie. La partie principale traite de la façon dont il a pratiqué le chemin des trois types d’individus. La deuxième partie comprend trois sections : 1) comment il a pratiqué le chemin de l’individu de capacité inférieure, 2) comment il a pratiqué le chemin de l’individu moyen, et 3) comment il a pratiqué le chemin de l’individu supérieur.
A l’intérieur de cette troisième section (le chemin de l’individu de capacité supérieure), on trouve trois sujets supplémentaires : a) l’intention : générer la bodhicitta, b) l’action : méditer sur les deux types de bodhicitta, et c) l’entraînement aux préceptes des deux types de bodhicitta.
Voici la 9e strophe :
Tous les êtres sans distinction sont semblables à mes parents.
Il n’y a pas de logique à les mettre dans un camp, celui des amis ou des ennemis.
Avec un amour sans contrainte pour les êtres vivant dans des états intolérables,
J’ai pensé : quand pourrai-je leur apporter les bienfaits de l’éveil véritable ?
Je considère ceci comme un de mes actes bons.
Sa Sainteté propose une explication plus approfondie de l’intention de générer la bodhicitta. Il explique que nous nous disons tous bouddhistes et nous revendiquons comme pratiquants du mahayana ou du vajrayana. Nous nous identifions comme bouddhiste, en portons les habits, etc. ; cependant, quand on en vient à la véritable pratique, est-ce que nous agissons comme devrait le faire un pratiquant ? D’un côté, si un ami fait l’expérience d’une perte ou de quelque chose d’inauspicieux, nous nous inquiétons et en sommes affligé. D’un autre côté, si les choses se passent bien pour des gens qui nous sont opposés, nous trouvons cela insupportable et pensons en nous-même que cela ne devrait pas aller aussi bien pour eux.
Sa Sainteté souligne que nous oublions d’avoir de l’amour et de l’affection pour tous les êtres. Quelqu’un que nous n’aimons pas, nous le considérons comme un ennemi. Même si nous avons quelque chose de bien à dire sur cette personne, nous ne pouvons nous y résoudre. Si l’on pense de la sorte, il est impossible d’avoir de l’amour et de la compassion pour tous les êtres. Pour vraiment apporter un quelconque bienfait, nous devons tourner nos pensées vers l’intérieur ; il est absolument impératif d’examiner nos pensées et de nous examiner nous-même. Avant toute pratique du dharma, nous devons analyser et vérifier que notre intention et notre motivation sont en accord avec le dharma. Alors seulement, pouvons-nous comprendre ce que nous avons dans le cœur, et c’est ce qui nous permet de décider ce qu’il faut faire ou ce qui est à rejeter.
La vie de Mikyeu Dorjé donne l’exemple de ce que signifie vraiment générer la bodhicitta, car il agissait toujours avec amour et compassion. Sa Sainteté insiste : « C’est du fond du cœur qu’il pensait à tous les êtres comme s’ils étaient ses bons parents ; c’est ainsi qu’il agissait et pensait. » Puis, Sa Sainteté donne des exemples : chaque fois que Mikyeu Dorjé voyait un être commettre la cause de la souffrance en faisant des actes négatifs, il trouvait cela insupportable et tout le monde pouvait voir son inquiétude. Dès lors que Mikyeu Dorjé entendait dire que quelqu’un était frappé de maladie, subissait de mauvaises récoltes, la famine, des conflits armés qui causaient la mort, ou s’il entendait parler de mésentente entre maîtres et disciples, etc., c’était comme s’il faisait lui-même l’expérience de la situation ou de ces difficultés. Sa Sainteté insiste sur ce point : « Il ressentait cette souffrance. Il demandait toujours ce qu’il pouvait faire. »
A l’époque de Mikyeu Dorjé, dans l’Ü-Tsang, il était de la responsabilité de tout seigneur ou petit roi de protéger tous les habitants de sa région. Mikyeu Dorjé se faisait du souci et était préoccupé par les chefs et les gourous bien connus qui avaient de mauvaises intentions et une conduite négative ; il disait : « Leur devoir est de protéger les gens, mais par leur façon de penser et d’agir, ils négligent d’aider autrui. Dans quel royaume inférieur vont-ils tomber dans leur vie future ? »
Sa Sainteté poursuit :
Mikyeu Dorjé disait : « C’est à vos objectifs éternels que vous nuisez. Quand le ciel s’est effondré sans que vous vous en rendiez compte, à quoi sert tout autre souci inutile ? » Voilà un signe qu’il s’inquiétait que l’autre personne soit malheureuse à jamais.
Mikyeu Dorjé avait toujours l’intention pure de chérir les autres et il n’oubliait jamais que tous les êtres avaient été ses parents. Alors que nous devons nous efforcer d’avoir cette intention, elle s’élevait automatiquement dans son esprit ; il n’avait jamais à faire d’effort pour la produire et ceci transparaissait dans ses enseignements. Par exemple, après la mort d’un parent, quelqu’un est venu demander à Mikyeu Dorjé : ‘Quelle action vertueuse puis-je faire en son nom ?’ Et il répondit : ‘Si vous avez tant d’amour et de compassion pour le défunt, ne devriez-vous pas aimer tous les êtres, qui ont été vos parents ?’
Sa Sainteté met l’accent sur quelques points clés qui montrent comment Mikyeu Dorjé générait la bodhicitta. Il ne faisait jamais de différence entre celui qui apportait son aide et celui qui était nuisible, entre ami et ennemi ; il savait que nous connaissions tous les êtres depuis des renaissances innombrables. Il en faisait la démonstration en n’ayant aucun préjugé car il voulait que tout le monde réussisse et soit également heureux. Son intention se révélait dans sa façon d’échanger avec quiconque venait lui parler, car il n’avait jamais l’idée qu’il était proche de certains mais pas des autres. Il était ravi de tout travail qu’on faisait pour lui ; il était facile de le servir. Les serviteurs et les ouvriers du Campement faisaient le travail qu’on leur assignait. Il ne faisait pas de critique ; parfois, certains faisaient des erreurs mais il ne les mettait pas mal à l’aise devant les autres. Il parlait d’eux avec affection, ce qui influençait tout le monde dans son entourage.
La raison de son attitude fut évidente quand Mikyeu Dorjé reçut les vœux de bodhisattva de Sangyé Nyènpa Dènma Drouptop Rinpoché. Sangyé Nyènpa lui avait dit alors : « J’ai le sentiment que, depuis des vies passées innombrables, votre bodhicitta n’a jamais faibli. » Le commentaire de Sangyé Nyènpa est d’autant plus surprenant qu’il n’avait pas pour habitude de flatter les gens. C’était un mahasiddha et un yogi, et ses paroles étaient toujours très directes et puissantes. Sa Sainteté souligne que, vue la façon dont Sangyé Nyènpa s’était exprimé, il est clair que les empreintes de la bodhicitta des vies passées étaient profondément ancrées chez Mikyeu Dorjé. Que Mikyeu Dorjé écrive, lise, étudie, enseigne, donne des transmissions du dharma ou établisse des connexions avec autrui par la récitation de mantras de mani, il avait toujours une intention pure. C’est pour cela que les gens plaçaient de grands espoirs en lui car il était libre de toute pensée ou intention égoïstes. Sa Sainteté fait cette remarque:
Depuis qu’il était enfant, il disait : « J’ai, pour l’heure, ce titre de Karmapa. Je n’ai pas l’espoir d’être un grand lama ou une personne influente en cette vie juste parce que j’ai reçu le titre de Karmapa. A cause de ce titre, je suis devenu un Seigneur du dharma ou un grand lama, et pour cette raison, d’innombrables personnes placent de grands espoirs en moi et comptent sur moi. Pour être bénéfique à ces personnes et maîtriser leur courant de conscience, il ne servirait à rien de savoir enseigner un texte court, de savoir donner une courte instruction ou bien de faire quelques années ou quelques mois de retraite de méditation. Le nombre d’êtres à maîtriser est infini et les perturbations sont infinies. Il me faut donc aussi un nombre infini de méthodes pour dompter les êtres. Je dois m’entraîner à l’écoute, la contemplation et la méditation pour faire leur bien. » Il a dit ceci alors qu’il était très jeune.
Quand il devait recevoir de nombreuses initiations et transmissions, il n’était jamais distrait. Il suivait ses quatre grands enseignants principaux. Il prenait lui-même la responsabilité de lire de grands textes. Il passait aussi du temps à écouter et contempler les écritures et à les méditer. Quand il comprenait quelque chose, il était aussi heureux que s’il avait trouvé un joyau dans un tas d’ordures. S’il ne comprenait pas bien, il disait :
« Je suis un être à l’esprit obscurci dépourvu du vrai dharma ! » Il s’inquiétait et souffrait tellement que sa santé en était perturbée et il en perdait le sommeil. Cependant, grâce à la force de son entraînement dans ses vies passées et aux bénédictions des gourous et des Trois Joyaux, il était capable de comprendre le sens textuel des Écritures.
A la lecture des histoires de libération de Mikyeu Dorjé, on voit que certains le critiquaient car il passait beaucoup de temps à lire tous ces textes et à noter les questions ; d’autres demandaient : ‘A quoi cela sert-il ?’
Certains dans son entourage pensaient : ‘Nous restons ici en Ü-Tsang pour qu’il puisse lire des textes, noter les questions litigieuses et réviser tout ceci soigneusement, mais il n’y a aucun bienfait et peu de gens font des offrandes. Au lieu de vivre ici à la dure, ne serait-il pas mieux d’aller dans un endroit comme le Kham où la nourriture et les boissons se déverseraient en pluie sur eux et où il aurait des dizaines de milliers de disciples ? La façon dont Sa Sainteté s’y prend, c’est comme si c’était un jeu.’ Voilà ce qu’ils pensaient. Des gens qui avaient des pensées erronées le dénigraient. En particulier, la plupart de ceux parmi ses étudiants et son entourage qui aimaient les biens matériels ne demeuraient pas avec lui en Ü-Tsang ; ils repartaient dans leur pays natal où ils s’occupaient de préoccupations mondaines et recevaient de la nourriture contaminée par des actes négatifs.
Mikyeu Dorjé ne les rabaissait pas ; au contraire, il leur donnait plein de cadeaux avant de leur dire adieu. D’un côté c’est déprimant parce que l’étudiant abandonne le gourou. Mais la façon dont Mikyeu Dorjé étudiait les textes pour ensuite nous les redonner ouvre l’œil de prajna en chacun de nous. Tout ceci est du à la bonté de Mikyeu Dorjé. Sa Sainteté nous fait part d’une remarque de Gyaltsap Rinpoché : « Si nous examinons comment Mikyeu Dorjé a traversé une période difficile, nous trouvons vraiment matière à nous réjouir. »
En bref, quelle que soit l’action ou la tâche que Mikyeu Dorjé entreprenait, il s’y engageait sans être assujetti par l’égoïsme ou les huit préoccupations mondaines. Ses intentions et ses actes pour le bien des enseignements et des êtres étaient purs, ce qui parfois lui faisait dire des choses comme ceci :
« Il n’y a personne de pire ou de plus ignorant que moi. » Il disait aussi : « Tout comme l’a dit le Seigneur Gœtsangpa, j’ai subi toutes les difficultés, aussi tout est bien pour vous qui placez vos espoirs en moi. Priez-moi et suivez mon exemple, je ne vous tromperai pas.’ Il leur donnait ainsi le grand soulagement de l’intrépidité.
2e partie : Le végétarisme et l’environnement
Le Karmapa poursuit sa réflexion sur la consommation de viande des jours précédents. Aujourd’hui, Sa Sainteté met l’accent sur l’agriculture animale et l’élevage, qui ont des effets préjudiciables sur les sols et l’eau ; il en tire les points principaux concernant les effets sur les océans et les forêts.
Pour ce qui est des océans, Sa Sainteté remarque ceci :
Nous attrapons environ entre 90 et 100 millions de tonnes de poissons, ce qui comprend 2,7 trillions d’animaux vivants. C’est un nombre incroyablement élevé d’animaux pris dans l’océan tous les ans et on court le risque que, d’ici à l’année 2048, il ne restera plus de poissons dans l’océan. Quand vous pêchez, si vous attrapez une livre de poisson, vous attrapez aussi de nombreuses autres espèces marines. Vous avez bien la livre que vous vouliez et le reste est rejeté sans précaution. D’ailleurs, la plupart meurt à ce moment-là. Tous les ans 40% des poissons pris dans l’océan sont gaspillés et jetés. En termes de kilos, c’est quelque chose comme 28 milliards de kilos de poissons qui sont simplement jetés. Ce chiffre est effrayant ; et il ne s’agit que du poisson. Il y a aussi les crevettes et les différentes catégories de fruits de mer, mais il est vraiment difficile de comptabiliser tous les autres êtres.
Pour ce qui est de la forêt, quand nous parlons de l’agriculture animale ou de l’élevage, il y a aussi de grands dommages. La plus grande forêt du monde est l’Amazone. A cause de l’élevage de bétail, plus de 90% de la forêt tropicale a été détruite ; chaque seconde voit la destruction de entre 1/2 et 1 hectare de forêt et sa conversion en plantations de récoltes pour nourrir des bovins. En raison de la destruction de la forêt, de nombreuses plantes, animaux, insectes disparaissent chaque jour. Non seulement 137 espèces différentes disparaissent tous les jours, mais à cause de l’élevage intensif, 136 millions d’acres ( environ 65 millions d’hectares) des forêts mondiales ont été détruites.
Sa Sainteté fait alors la distinction entre l’élevage nomade et l’élevage intensif. Il explique que, dans les régions himalayennes, il y a des méthodes traditionnelles d’élever les animaux qui sont bien différentes de l’élevage commercial. Au Tibet, les animaux doivent penser qu’ils ont repris naissance dans la terre pure de Sukhavati. Les nomades ne produisent que la viande suffisante pour une famille, en fonction de ce qui est nécessaire : la viande d’un yak durera une année entière. Mais l’élevage actuel est, cependant, bien différent ; ce n’est qu’une affaire d’argent où l’objectif principal est de réduire les coûts tout en vendant de plus grandes quantités. Puisque l’accent est mis sur la production, cette façon de produire de la viande est nettement plus dangereuse et plus destructrice que les méthodes traditionnelles.
Sa Sainteté met en valeur la corrélation entre l’adoption d’un régime végétarien ou vegan et le développement durable. Tout d’abord, Sa Sainteté précise la distinction entre le végétarisme (ne pas manger de viande) et le ‘véganisme’ (ne pas prendre ou utiliser de produits venus d’animaux). Sa Sainteté insiste sur le fait qu’un seul ‘végan’ peut réduire de 5000 litres la consommation d’eau dans le monde et de 20 kilos celle de grains. Cette personne protège 10 m2 de terre forestière en ne mangeant aucun produit animal ; elle diminue aussi de 9 kilos les émissions de gaz carbonique et protège la vie d’un animal. En suivant un régime vegan tous les jours, voilà le bienfait et la réduction des nuisances auxquels contribue cette personne. Être vegan, c’est un bienfait encore plus grand pour le monde. Sa Sainteté précise : « Les choix d’une seule personne ont sans aucun doute un impact et un lien avec ce qui se passe dans le monde. »
Sa Sainteté donne aussi plusieurs exemples et des références pour récuser les idées reçues selon lesquelles la consommation de viande donne de la force. Par exemple, le film documentaire de 2018 sur le végétarisme, The Game Changers, illustre les risques pour la santé liés à la consommation de viande issue d’élevage intensif, tels que les maladies inflammatoires, les maladies cardiaques et le cancer entre autres. Selon ce documentaire, la recherche suggère qu’un régime végétarien réduit les risques pour la santé et accroît même vos facultés mentales. Par des exemples allant de la Rome antique à des athlètes olympiques contemporains, le documentaire démontre les nombreux bienfaits du végétarisme. Par exemple, beaucoup de gladiateurs romains étaient végétariens et leur régime les rendait imbattables. Parmi d’autres exemples, on compte le champion ultra-marathonien Scott Jurek qui fait le lien entre ses performances et son végétarisme ; également, Carl Lewis, 9 fois médaillé d’or aux Jeux Olympiques, et qui a gagné des compétitions d’athlétisme entre 1984 et 1996. Lewis fut le premier à courir le 100 mètres en moins de 10 secondes. Il est végétarien et était classé comme l’un des hommes les plus forts du monde à l’âge de 30 ans.
Sa Sainteté rappelle l’expression ‘fort comme un bœuf’; avec cet exemple, il nous rappelle que même des animaux comme les bœufs et les gorilles, qui sont connus pour leur force, ont un régime végétarien et trouvent toutes les protéines dans les plantes.
Sa Sainteté souligne aussi l’importance de la nutrition. A cause du nombre de moines et nonnes dans les monastères, il est important de veiller à la qualité nutritive de la nourriture. Le Karmapa, qui est végétarien depuis 10 ans, indique qu’il est beaucoup plus attentif à la qualité nutritive de sa nourriture, depuis qu’il est devenu végétarien. En fait, il est en train d’apprendre à cuisiner et il dit en plaisantant que, quand il rentrera en Inde, il pourra faire un concours avec les cuisiniers et les nyerpas (les intendants qui achètent la nourriture).
Sa Sainteté termine avec des conseils encourageants empreints de gentillesse :
Quand nous parlons de renoncer à la viande, il ne faut pas s’inquiéter. Quand je dis qu’il est important de ne pas manger de viande, nous pensons qu’il est important de ne pas manger de viande. Mais ce n’est pas ainsi. Ce que je veux dire, c’est que si nous ne parvenons pas à renoncer complètement à la viande, c’est bon. Mais si nous pouvons faire quelque chose pour réduire notre consommation de viande, c’est bien aussi. Il nous faut juste faire ce que nous pouvons pour diminuer la quantité de viande que nous mangeons.
En conclusion, Sa Sainteté suggère que le végétarisme ne devrait être ni un objet de débat ni quelque chose de compliqué. « Si l’on rend difficile quelque chose de facile, cela ne sert à rien. » Donc, quand nous parlons de renoncer à la viande ou d’être végétarien, nous devons le faire de façon mesurée. Nous devons réfléchir soigneusement à ce que nous voulons faire et le mettre peu à peu en pratique. Au lieu de penser que ‘le gourou ou le scientifique a dit ceci’, examinons le sujet par nous-même, réfléchissons-y bien et prenons notre temps.