Enseignements du printemps du 17e Gyalwang Karmapa
à l’occasion de l’Arya Kshéma
La vie du 8e Karmapa Mikyeu Dorjé
7e Arya Kshéma
17 mars 2021
Le dernier jour des enseignements de printemps de 2021 à l’occasion de l’Arya Kshéma débute comme à l’accoutumée par les prières. Puis le Gyalwang Karmapa salue en particulier tous les moines et toutes les nonnes qui sont présents, et ses amis du dharma qui écoutent la diffusion sur le Web.
Sa Sainteté remarque que, bien qu’il n’ait pas pu traiter les textes complets des strophes autobiographiques les Actes bons et Il chercha soigneusement … comme prévu, il se réjouit d’avoir eu l’occasion d’expliquer les premières strophes en profondeur. Il renouvelle son intention d’enseigner le reste des strophes l’an prochain et précise que cela aura probablement lieu après le Nouvel An tibétain. Son objectif principal en présentant les enseignements de Mikyeu Dorjé était de donner aux étudiants laïques et religieux une compréhension plus approfondie des activités du corps, de la parole et de l’esprit du 8e Karmapa. Il ajoute que, que nous lisions l’histoire de libération d’un grand gourou ou la biographie d’un être ordinaire, nous ne devrions pas le faire juste pour apprendre quelque chose sur un individu particulier. Nous devons essayer de comprendre l’ensemble du monde de cet individu à cette époque-là. Sa Sainteté dit qu’il n’a pas fait une recherche historique en profondeur, mais il a étudié la vie et les enseignements du Seigneur Mikyeu Dorjé en détail, et donc il se sent proche du monde dans lequel le 8e Karmapa a voyagé.
Au cours de l’enseignement de cette année, il est apparu à Sa Sainteté que les événements qu’il décrivait étaient nouveaux pour ses étudiants mais avaient une résonance particulière dans sa propre vie. Pour sa part, l’étude de l’histoire de libération de Mikyeu Dorjé l’a aidé à développer une plus grande foi en les Gyalwang Karmapas et en Mikyeu Dorjé en particulier. Avant l’intronisation de Mikyeu Dorjé, comme nous l’avons vu, un conflit de succession s’était élevé entre deux candidats. Malgré les signes étonnants au moment de la naissance de Mikyeu Dorjé, beaucoup dans le Campement doutaient toujours qu’il était vraiment le Karmapa. La plupart soutenaient le candidat rival, le tulkou de l’ouest. Les chefs du Campement ne l’ont intronisé qu’en dernier recours parce qu’ils craignaient que les khampas, les supporters de l’est de Mikyeu Dorjé, ne les attaquent.
En raison de son karma, Mikyeu Dorjé dut finalement vivre dans une communauté qui comptait ceux qui doutaient de lui. Et peu de temps après l’intronisation de Mikyeu Dorjé, son plus grand soutien, Gyaltsap Rinpoché, décéda (on soupçonne un empoisonnement). Sangyé Nyènpa et d’autres lui donnèrent des enseignements mais ils ne purent en fait pas améliorer la condition de Mikyeu Dorjé dans le Campement. Il devait vivre avec les soupçons, les menaces et les critiques des autres. S’il avait été un être ordinaire, il serait devenu docile et peureux et se serait conformé à ce qu’on lui disait de faire, ce qui aurait pu conduire à des troubles de l’anxiété ou d’autres difficultés psychologiques. Malgré sa situation et son environnement difficiles, sa détermination était irrépressible, aussi ferme qu’une montagne, aussi puissante que le cours d’une rivière. En outre, il travailla à faire tomber les murailles de fer des préjugés et à rejeter* les biens matériels superflus ; il hissait toujours la bannière des enseignements et de la pratique. Il a laissé un héritage aussi grand et vaste qu’aucun des Gyalwang Karmapas. On ne peut pas effacer les traces de ses actes.
Il est clair que Sa Sainteté voit un parallèle entre son histoire personnelle et celle du 8e Karmapa. Bien qu’il ait été reconnu dès son jeune âge comme l’incarnation de Rangjoung Rigpé Dorjé, une énorme controverse vit bientôt le jour sur qui était la vraie réincarnation du Karmapa. Voici ce qu’il explique :
On m’a placé dans une situation politique très difficile et j’ai rencontré un nombre interminable de difficultés. Si vous vous demandez ce que j’ai appris en enseignant l’histoire de libération de Mikyeu Dorjé, voici ce que cela m’enseigne : quoi que quelqu’un dise ou quoi que je pense à propos de savoir si je suis ou non le Karmapa, et que mon esprit est envahi d’espoirs et de peurs, alors je ne devrais pas devenir l’esclave de ces espoirs et de ces peurs. Au contraire, je ne dois pas passer toute ma vie à m’inquiéter à propos d’un titre vide … je dois faire ce que je peux pour générer des motivations pures du fond du cœur. Même si tout ce que je peux faire est d’assumer ne serait-ce qu’une petite partie du fardeau du bouddhisme et des êtres, alors je pense que je ne me serai pas trompé sur le chemin que je parcours. Et je pense que la vie de Mikyeu Dorjé en est une preuve.
Au-delà d’enseigner aux autres la vie de Mikyeu Dorjé, son étude a montré à Sa Sainteté un chemin pour avancer dans la vie : regarder à l’intérieur de soi afin de développer l’expérience et la compréhension. Aussi, il se sent, au fond de lui, très fortuné d’avoir eu cette occasion d’enseigner.
Puis, le Gyalwang Karmapa revient au sujet abordé hier, le style Karma Gardri. Les deux créateurs du style furent Namkha Tashi et Yarteu Tulkou Pèndé. De nos jours, on dit que Tulkou Pèndé était le professeur d’art de Namkha Tashi, mais son rôle dans le développement du style n’est pas bien connu. Les recherches de Sa Sainteté montrent qu’il était une figure très importante. La Lumière du grand soleil, de Rinchèn Droupchok, et d’autres histoires en rapport donnent une image plus claire de son importance. Dans la Guirlande d’or des biographies Kagyu, de Sitou Cheukyi Gyaltsèn [le dernier], on trouve cette histoire :
Il fallut 9 ans pour construire chaque étage du temple principal de Yermoché [construit par Sitou Cheukyi Gyaltsèn] qui comprend 150 colonnes et un foyer à huit colonnes. Tulkou Pèndé et Tséboum Tèndé en ont réalisé les peintures murales qui représentent les 100 actes, tels qu’ils sont décrits par le Seigneur Cheukyi Wangchouk.
La plupart des peintures du monastère de Yermoché (Karma Gœn) ont disparu ; Sa Sainteté montre des images de deux peintures murales de la lignée qui se trouvent encore dans le temple principal. Une autre preuve datant de 1918 montre que, quand Kathok Sitou s’arrêta à Karma Gœn sur le chemin du Tibet central, il vit des peintures murales représentant les Contes des Jatakas dans le style Gardri. Sa Sainteté présume que c’st probablement Tulkou Pèndé qui les as peintes.
On trouve des preuves supplémentaires de l’importance de Tulkou Pèndé dans d’autres textes. L’histoire de libération du 9e Karmapa par le 6e Gyaltsap Drakpa Deundroup raconte qu’après la mort de Mikyeu Dorjé, Tulkou Pèndé lui construisit un stoupa-reliquaire. La Guirlande d’or des biographies Kagyu note qu’il n’y avait pas de maître d’art du temps du 9e Karmapa, et Tulkou Pèndé le critiqua pour cela. En guise de démonstration, Sa Sainteté montre une représentation illustrée des mélodies de Mahakala par le 9e Karmapa, qui fait preuve d’une charmante naïveté, comme un dessin d’enfant. Comme Tulkou Pèndé était proche de Wangchouk Dorjé, il pouvait être franc avec lui concernant son manque de talent artistique. (Sa Sainteté a le sentiment qu’en réponse à ces critiques, le successeur du 9e Karmapa – Cheuying Dorjé – devint un artiste accompli.) L’autobiographie de Sitou Panchèn mentionne des peintures des huit fils proches par Tulkou Pèndé. Il commanda des copies du travail de Tulkou Pèndé et d’autres artistes appliquèrent de la couleur à ces copies. Sa Sainteté montre alors une de ces œuvres, une belle et talentueuse représentation de Manjoushri dans le style Karma Gardri, conçue originellement par Tulkou Pèndé. Il est possible que Tulkou Pèndé ait commencé à peindre dans le premier* style Mèndri /précoce*, mais il finit par devenir novateur dans le style Karma Gardri. Il est difficile de comparer son travail et celui de Namkha Tashi sans examiner vraiment les peintures. Il semble très clair que ses compétences techniques étaient égales à celles de Namkha Tashi.
Pour ce qui est de Namkha Tashi, Sa Sainteté précise qu’il était considéré comme une émanation de Mikyeu Dorjé et donc il lui fut facile de /développer ses compétences/talent*. Il fut aussi un pionnier dans le développement du style Gardri. Le 9e Karmapa et ses fils de cœur le traitaient très bien, et il travailla sur nombre de leurs projets en tant qu’artiste et superviseur. A la lecture de la Guirlande d’or des biographies Kagyu, et en particulier de l’histoire du 5e Shamar, Keunchok Yènlak Rinpoché, nous apprenons qu’on demanda à Namkha Tashi de faire une copie d’une œuvre de Mèntangpa représentant les actes extraordinaires du Bouddha. Shamar Rinpoché dit à l’artiste d’en dessiner un de telle manière et il le fit très bien. L’artiste écrivit aussi les Douze actes et les Qualités d’enlèvement et de mûrissement du Bouddha, tout ceci en lettres d’or sur de la soie, et il fixa le tout sur les côtés de la thangka centrale.
En fait, le 5e Shamarpa fut le premier à soutenir des œuvres de style Karma Gardri, et Namkha Tashi semble avoir été très proche de lui. Dans le namthar du 9e Karmapa, Gyaltsap Drakpa Deundroup écrivit qu’en 1582, quand Wangchouk Dorjé se rendit à Tsourpou Cheukong Gœn (qui devint plus tard la résidence de nombreux Gyaltsap Rinpochés), Namkha Tashi réalisa les peintures murales dans ce sanctuaire. En 1583, quand le 5e Shamarpa décéda, Namkha Tashi supervisa la construction de son reliquaire d’argent.
De même, quand le 9e Karmapa était jeune et étudiait les textes philosophiques, il était entouré de beaucoup d’autres étudiants intelligents, y compris Namkha Tashi. Parce qu’il était dans l’entourage du Karmapa, on l’appelait ku-kor, ce qui signifie ‘près du Karmapa’. En 1591, le 9e Karmapa fonda le monastère de Koushok Okmin Ling (monastère de Young Okmin Ling dans la ville actuelle de Shitsé, district de Rinpoung). C’est là que Namkha Tashi exécuta les thangkas des maîtres de la lignée. Ceci lui prit huit ans, et en 1599, il les offrit au 9e Karmapa. Sa Sainteté nous montre ce qu’il reste du monastère à ce jour. Malgré son état de ruine, les murs sont encore debout et certaines des peintures murales demeurent. Parce que ce monastère fut construit du temps du style Gardri original, ces peintures constituent de premiers exemples précieux de ce style. Elles courent le risque d’être complètement détruites, aussi il est important de les enregistrer et de les étudier pour déterminer les caractéristiques originelles/initiales* du style.
Puis, Sa Sainteté montre deux peintures murales de style Gardri, du monastère de Lhaloung au Lhodrak, Tibet, et qui représentent les maîtres de la lignée Kagyu, y compris Wangchouk Dorjé. Elles ont également été peintes dans le style Gardri original, donc il se peut que Namkha Tashi, Tulkou Pèndé ou un de leurs contemporains les aient réalisées. Au centre se trouve une représentation du 9e Karmapa, entouré des gourous Kagyu. Les œuvres ont été cachées dans une grotte du temps de la Révolution culturelle, et elles ont été endommagées par l’humidité, mais les caractéristiques du premier style Gardri restent bien évidents.
Ensuite, Sa Sainteté parle d’une découverte récente concernant le monastère de Lhodrak Nyidey à Thimpou, au Bhoutan, qui est à l’heure actuelle une branche* du monastère de Thrangou mais fut autrefois le siège du 5e Shamarpa, Keunchol Yènlak. Le monastère conservait* autrefois de vieilles thangkas représentant la lignée Kagyu, mais il semble qu’elles fassent maintenant partie d’une collection d’objets sacrés emportés au monastère de Tashi Guépèl Gœn au Lhodrak. C’est le lieu où les a vues Kathok Sitou en 1918. Il décrivit 25 peintures encadrées de brocart de soie, dans le vieux style Gardri, réalisées à l’époque de Shamar Keunchok Yènlak. Les contemporains les disaient incomparables à aucune autre œuvre. Parce que ces thangkas sont associées au 5e Shamarpa, il y a de fortes chances que ce soit Namkha Tashi qui les ait peintes. Elles font partie des plus anciens exemples existants du premier style Karma Gardri, et sont des joyaux ancestraux qui méritent aussi d’être étudiées et documentées.
Sa Sainteté conclut ici sa présentation des premiers maîtres du style Karma Gardri, Tulkou Pèndé et Namkha Tashi. Le Gyalwang Karmapa aborde alors brièvement l’ œuvre du 10e Karmapa, Cheuying Dorjé. Dans la Lumière du grand soleil, Rinchèn Droupchok dit que le 10e Karmapa a d’abord étudié le style Mèndri, puis les traditions picturales chinoises et cachemiris. Il fut un novateur incomparable et son talent pour la poésie et l’art était inégalé au Tibet. Cheuying Dorjé avait le sentiment qu’il avait contenté Avalokiteshvara et il déclara que le but de sa vie était de faire des peintures. Il sculptait également et créait une nouvelle représentation tous les jours, sans exception. Selon des chercheurs étrangers qui ont longuement étudié son œuvre, le 10e Karmapa se classe parmi les plus grands artistes tibétains.
Nombreuses sont les œuvres de Cheuying Dorjé qui existent encore, mais Sa Sainteté a seulement le temps de nous en montrer un exemple, les Actes du Bouddha, qui représente Shakyamouni assis sous l’arbre de la Bodhi, en train de soumettre les maras. Le Karmapa souhaite continuer sa présentation des peintures du 10e Karmapa l’an prochain.
Puis, Sa Sainteté fait la liste des nombreux textes importants sur l’art tibétain. Comme mentionné précédemment, Rinchèn Droupchok (né en 1664) écrivit la Lumière du grand soleil, un des textes les plus anciens à traiter du style Gardri, qui fait mention de la manière de déterminer les proportions des divinités. Ceci avait été formulé/énoncé* par l’étudiant de Drogœn Chopak, Seunam Euser – ou Jamyang Drakpa – de Tsawa Rongpa. Il existe aussi d’autres textes importants concernant la pratique artistique : le Motif floral de Yontèn Joungné et Rikpé Raldri ; le Miroir pour voir les réflexions de l’étudiant de Tsongkhapa, Tashi Tsultrim ; le Joyau tout-accomplissant des proportions de Mènla Deundroup ; les Proportions des divinités : le Miroir qui montre les soutras et tantras de Tsang Tanak Rikhar Tulkou Paldèn Lodreu ; et les Proportions de Taranatha, parmi beaucoup d’autres. Le Karmapa encourage l’étude de ces textes pour en dégager les éléments les plus importants.
Le Gyalwang Karmapa poursuit sa réflexion sur le style Karma Gardri en prenant quelques exemples supplémentaires. Plusieurs thangkas de la première période du style Gardri représentaient la lignée Gyaltsap. Sa Sainteté montre une vieille thangka qui représente le 6e Gyaltsap Rinpoché, Norbou Sangpo, faite par un de ses étudiants, probablement Guélong Rinchèn Sangpo. Durant la vie du 3e Khamtrul, Kunga Tènzin [1680-1728], un artiste du nom de Cheu Tashi – un des trois grands artistes nommés Tashi dans l’école Karma Gardri – a peint des thangkas représentant la lignée Droukpa, y compris Vajradhara. Et au 18e siècle, Sitoupa Panchèn, un expert dans tous les domaines de connaissance, étudia minutieusement la peinture et encouragea le renouveau du style Karma Gardri. C’est ici que Sa Sainteté conclut sa réflexion sur une tradition artistique remarquable.
Le Gyalwang Karmapa évoque le fait qu’autrefois, le Karma Garchèn ne restait pas dans un seul endroit ; il se déplaçait de lieu en lieu pour toucher le plus de gens possible dans des régions reculées. De nos jours, grâce aux progrès technologiques, on n’a plus besoin d’aller dans des endroits différents. On voyage via une diffusion par internet et on peut atteindre le monde entier. Le Karma Garchèn est maintenant le ‘Campement Internet’; plus besoin de chevaux, de bêtes de somme ni de tentes comme auparavant. Tout ce dont on a besoin est d’un ordinateur. « Aussi, à partir de cette année, je pense que je ne devrais plus cacher toutes mes expériences et ce que j’ai compris … je devrais vous enseigner autant que je peux », explique le Karmapa. Avant, les gens devaient venir le voir. Maintenant, grâce à Internet, il peut enseigner tout ce qu’il sait et ses étudiants peuvent recevoir sa sagesse chez eux, à la maison.
Les enseignements du printemps 2021 à l’occasion de l’Arya Kshéma se terminent par plusieurs belles cérémonies émouvantes. Une représentante de Palpoung Yéshé Rabgyéling lit une déclaration de gratitude qui commence par un hommage à Mikyeu Dorjé, remercie Sa Sainteté du fond du cœur pour ses enseignements clairs et complets et fait des souhaits sincères pour sa longue vie et ses efforts constants pour la propagation des enseignements du Bouddha.
Sa Sainteté demande à la Sangha de combiner l’offrande de ganachakra et de mandala avec des chants de dévotion pris dans l’Ondée de sagesse, une collection de dohas composés par les maîtres Kagyu. Il ajoute : « Cet enseignement s’est très bien déroulé, au début, au milieu et à la fin. Je souhaiterais maintenant établir une connexion auspicieuse avec vous tous. J’ai beaucoup de gratitude et je suis reconnaissant envers vous tous. »
Alors que le chœur des nonnes du monastère de Karma Droupdey entonne les versets d’offrande et les dohas composés par Marpa, Milarépa, Gampopa et Dusoum Khyènpa, une profonde dévotion imprègne ces cérémonies de clôture. Les yeux clos, Sa Sainteté se joint au chœur et semble chanter de mémoire ces versets complexes. Les locuteurs tibétains peuvent reconnaître le refrain de Milarépa « Je me souviens une fois encore du gourou » et l’instruction de Gampopa « Fils, ne descendez pas plus bas, remontez ! » Les moines et nonnes font des offrandes élaborées à tous les gourous, une conclusion appropriée pour ce précieux mois d’enseignement. Puis, on entend les dernières paroles du Gyalwang Karmapa : « Sarva Mangalam! » [Que tout soit auspicieux!]